Point de vue n° 113
Morne-à-l'Eau, Rue Achille René Boisneuf (97111)
Mots clés
Unité paysagère
Plaine de Grippon
Typologies spatiales
Espaces urbains
Thématiques
Reconquête et dévitalisation des centres-bourgs, Équipements et espaces publics
Intentions photographiques
Liées historiquement à la gestion de l’eau, les venelles maillant le centre-bourg de Morne-à-l’Eau constituent une spécificité urbaine de cette commune du Nord de la Grande-Terre et une opportunité pour la collectivité, qui souhaite en faire un des axes majeurs de sa politique en matière de développement des mobilités douces.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
(Nouveau point de vue créé à l'occasion de la campagne de reconduction de juillet 2018)
Analyse paysagère
De la campagne en ville
Toutes les constructions du centre-ville de Morne-à-l’Eau ont un numéro d’adressage, y compris les cases à l’abandon, les ruines et les logements définitivement vacants. Il est certes louable de faire ce travail de recensement mais il eut été pertinent d’intervenir préalablement sur les réseaux afin que certains logements aujourd’hui vacants aient une chance d’être réhabilités en vue d’une location, afin de remédier aussi aux canaux d’eaux usées à ciel ouvert qui traversent les îlots de la rue René-Boisneuf.
Le cheminement piéton sur la photo profite de l’emprise d’un canal de drainage de la plaine de Grippon. Mais au-delà de ce réseau, c’est l’ensemble des réseaux qu’il faut repenser, moderniser voire créer. Dès lors comment faire cohabiter un mode de vie plutôt rural représenté par la case (en bois blindé ou durcifiée) avec des emprises suffisantes pour des réseaux et voies modernes apportant un cadre de vie agréable ?
L’enjeu est à la fois technique, urbain et sociologique : il s’agit de faire basculer le centre-ville dans le 21e siècle par une intervention forte tout en permettant aux actuels habitants (et à de nouveaux) d’y garder (ou trouver) leur place.
Jean-Christophe ROBIN,
urbaniste
mai 2020