Point de vue n° 064
La Désirade, Route du phare, ancienne cotonnerie (97127)

Date : 20/07/2016 à 14:03 - Campagne initiale
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3299 ° Nord
-61.0129 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
320
11
156

Date : 22/07/2018 à 13:14 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3299 ° Nord
-61.0129 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
1000
10
156

Date : 21/07/2021 à 12:36 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3299 ° Nord
-61.0129 ° Ouest
Fuji GFX 50R
GF 32-64mm F4 R LM WR
45
400
250
18
156
Mots clés
Unité paysagère
Îles de la Désirade
Typologies spatiales
Espaces littoraux
Thématiques
Infrastructures de déplacement, Patrimoine historique et culturel, Dynamique des espaces naturels
Intentions photographiques
Contournant la modeste Baie Mahault, la petite D207 chemine (dans la partie basse de l'île) vers la pointe est de la Désirade et passe aux abords des vestiges de l'ancienne cotonnerie.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
Analyse paysagère
Pluie et vent sur la cotonnerie de la Désirade
Seuls les cabrits broutent l’herbe rase des landes côtières de la Désirade aujourd’hui. Pourtant, on a cultivé ici du coton an tan lontan et les ruines de l’ancienne cotonnerie de Baie-Mahault sont là pour le rappeler. Le coton apprécie le climat sec et c’est la seule culture qui a pu être développée à la Désirade à compter du 18e siècle, à côté de quelques parcelles de vivres et d’un peu d’élevage. Il faut dire que le climat de l’île est le plus aride de l’archipel, particulièrement sur le secteur Est, avec moins de 1 000 mm de pluie par an, alors qu’il en tombe 10 fois plus en moyenne sur le massif de la Soufrière.
Dès lors, il y a un petit côté ironique à photographier les landes côtières de la Désirade sous la pluie. D’ailleurs, 2016 a apparemment connu un carême plutôt humide et des mois de mai-juin bien arrosés si on en juge par les prairies littorales verdoyantes en Juillet. D’ordinaire, les paysages de la route de la Pointe Doublé sont caractérisés par leur allure désolée, rase et aride. La photo de 2018 semble plus cohérente avec cette identité. Et pourtant, c’est une réalité : les paysages littoraux de la Désirade sont aussi balayés par la pluie et le vent parfois !
L’ambiance singulière des paysages arides de la Pointe Doublé est troublante ou hypnotique selon l’observateur, à des années-lumière des clichés de la forêt tropicale luxuriante. C’est un exemple de la grande diversité paysagère de l’archipel Guadeloupe, révélée par l’atlas régional des paysages. Sur la côte Est de l’île, on peut observer aussi un patrimoine géologique exceptionnel : le substrat volcanique très ancien de la Réserve Naturelle de la Désirade.
Emmanuel BRIANT,
paysagiste
mai 2020