Point de vue n° 050
Gourbeyre, Route des Marsoins (97113)
Point de vue sonore
Mots clés
Unité paysagère
Plan incliné de la Basse-Terre
Typologies spatiales
Reliefs et massifs forestiers, Espaces ruraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface périurbaine, Sites emblématiques et remarquables, Infrastructures de déplacement
Intentions photographiques
Si l'on concentre le regard sur la portion d'espace occupée par le lotissement et ses deux riveraines échangeant dans les derniers rayons du jour, l'imagerie à laquelle renvoie - pour moi - la vue est celle de la "suburb américaine" (la périphérie est ici celle de Basse-Terre). Mais en levant les yeux, la dense forêt puis le volcan émergeant tout juste des nuages tandis que la nuit tombera sous peu, c'est vers une tout autre iconographie que nous renvoie le paysage photographié…
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
Analyse paysagère
Voisinage
Il est de ces voisinages auxquels on s’habitue, on s’attache, au point de s’inquiéter régulièrement de leur état de santé, d’être contrarié par leur absence momentanée ou de se réjouir de les voir dès le matin, … lorsque les conditions météorologiques sont favorables.
Disons-le ! Le voisinage de la Soufrière est préoccupant. La « vieille dame endormie » et paisible a l’humeur incertaine. Et pourtant, cette proximité est possible, la vue recherchée.
Il n’est pas question de résignation mais de chance, de privilège, confortant chaque voisin dans le rôle de veilleur.
Yolande GUYOTON,
Paysagiste-Conseil de l’État
juillet 2017
Habiter le pays du vocal
La valeur des éléments de paysage est une question de perception individuelle : le premier plan péri-urbain peut être vu soit comme un lotissement intégré au paysage qui respire le calme et la sérénité, soit comme une incongruité au cœur de cette végétation luxuriante en étant déconnecté de toute urbanisation ; de la même façon, la Soufrière en arrière-plan peut être jugée menaçante pouvant détruire à tout moment le cadre de vie bucolique du premier plan ou être perçue comme l’archétype de la nature primaire inviolée qui crée un panorama grandiose.
Ainsi, on peut considérer que la présence de l’homme est réussie dans cette nature menaçante ou que cette nature grandiose aurait encore été plus belle et majestueuse sans ce lotissement…
Dès lors que l’on ajoute la bande son à l’image, on saisit toute l’incongruité de la présence de l’homme en ce lieu majestueux.
Jean Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020