Point de vue n° 079
Le Gosier, Pointe de la Verdure (97190)
Point de vue mer
Mots clés
Unité paysagère
Bloc basculé de Gosier
Typologies spatiales
Espaces urbains, Espaces littoraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface littorale, Zones d’activités économiques, touristiques et commerciales
Intentions photographiques
(point de vue non reconduit en juillet 2021 pour raisons techniques)
Analyse paysagère
Le tourisme de masse, all exclusive pour le paysage
Cette vue du front des hôtels de la Pointe de la Verdure au Gosier est la représentation typique de la carte postale sensée définir les Antilles : un hôtel avec la mer à ses pieds, un bouquet de palmiers et une forêt de transat sur la plage pour s’abandonner au soleil…
Les hôtels de la Pointe de la Verdure sont représentatifs du tourisme de masse « all inclusive » qui s’est fortement développé en Guadeloupe vers le début des années 1990. Les vacances sont alors synonymes de buffet pour manger en quantité et de soleil pour revenir halé au travail. Ces deux activités bronzer et manger étant complétées par le bar, la piscine, le club pour les enfants et le night-club... Cette époque n’est pas révolue, mais de nouveaux modes de consommer les vacances sont apparus, l’envie de découvrir le pays hôte, l’envie de ne plus prendre les mêmes vacances que tout le monde, l’envie d’expériences nouvelles…Ainsi ? des boutiques-hôtels ou des gîtes se sont développés pour répondre à ces nouveaux besoins. Les hôtels de la Pointe de la Verdure ont souffert de ces évolutions des consommateurs de vacances, certains ont fermé, d’autres ont été réhabilités pour monter en gamme. Pour autant, la crise est toujours présente, la Pointe de la Verdure n’attire plus autant. Ce modèle économique s’essouffle et toute la Riviera du Levant qui a basé son développement économique sur le tourisme de masse peine aujourd’hui à évoluer et rebondir.
D’un point de vue architectural, on peut raisonnablement se poser la question de savoir s’il est possible ou non d’intégrer un hôtel dans le paysage, sachant que le touriste a payé pour voir la mer depuis son balcon ou sa chambre ?
Jean-Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020