Point de vue n° 109
Capesterre-Belle-Eau, Plage de l’Etang Salé, Bananier (97130)
Mots clés
Unité paysagère
Plan incliné de la Capesterre
Typologies spatiales
Espaces littoraux
Thématiques
Rivières, ravines, étangs, mares, canaux, Dynamiques de l’interface littorale, Équipements et espaces publics
Intentions photographiques
En contrebas de la N1, entre Trois Rivières et Capesterre-Belle-Eau, la plage de l’Anse salée fait face au canal des Saintes. Sur cette vue, représentant un paysage du quotidien, on distingue en fond de plage et au-delà sur le talus littoral la succession des maisons qui se déploient sur quelques centaines de mètres jusqu’à la Pointe des Bananiers.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
(Nouveau point de vue créé à l'occasion de la campagne de reconduction de juillet 2018)
Analyse paysagère
Surfer la vague de l’authenticité
Plage de sable noir, l’apanage des anses du Sud Basse-Terre, comme ici à Bananier, au pied du relief volcanique de la Petite Montagne, qui date, comme les Monts Caraïbes plus au Sud, de 500 000 ans environ et qui était peut-être une île à l’époque, avant d’être rejointe par les coulées de lave massive du volcan de la Madeleine. Cette histoire géologique est à l’origine de pointes et de mornes qui dominent la petite plage de l’Anse Salée et lui confèrent une intimité agréable.
Ce n’est pas la foule qui vient perturber cette ambiance sereine, la plage étant surtout fréquentée en famille, par les riverains et les habitués, au nombre desquels les amateurs de surf et de bodyboard. Exposée face à la houle atlantique, la plage de l’Anse Salée est en effet animée par les trains de vagues qui déroulent, de façon régulière et continue, leurs rouleaux d’écume blanche sur le sable noir. Cela en fait un site parfait pour l’apprentissage des sports de glisse ; une école de surf y accueille donc les enfants deux fois par semaine.
Un petit restaurant traditionnel est situé juste en arrière de la plage et draine un public touristique fourni. Mais peu d’entre eux restent profiter de la plage en fin de repas, le sable noir et les vagues de Bananier étant moins attirants, visiblement, que les plages de sable blanc et les lagons paisibles de la Riviera du Sud Grande-Terre.
Emmanuel BRIANT,
paysagiste
mai 2020