Point de vue n° 019
Petit-Bourg, Grande Savane, Chemin du Haut du Morne Bourg (97170)

Date : 05/07/2016 à 17:04 - Campagne initiale
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.1848 ° Nord
-61.615 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
200
11
140

Date : 12/10/2017 à 17:08 - Reconduction partielle post cyclone Maria
Auteur : Pierre de CHAMPS
16.1848 ° Nord
-61.615 ° Ouest
Nikon D750
Tamron SP 24-70 mm f/2,8 DiVC USD
35
400
125
11
140

Date : 13/07/2018 à 17:47 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.1848 ° Nord
-61.615 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
60
11
140
Mots clés
Unité paysagère
Vallons urbanisés de la confluence
Typologies spatiales
Reliefs et massifs forestiers, Espaces ruraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface périurbaine, Dynamique des espaces naturels
Intentions photographiques
La vision de cette petite case blanche m'a immédiatement fait penser à ces petites maisons de bois venant ponctuer les vastes paysages en noir et blanc du célèbre photographe américain Robert Adams.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
(point de vue non reconduit en juillet 2021, masqué par un rideau de végétation situé au premier plan)
Analyse paysagère
La petite maison dans la campagne
En 1989, le cyclone Hugo a détruit en grande partie certains secteurs ou communes de la Guadeloupe. Il a fallu apporter une réponse massive et rapide sans pouvoir prendre le temps pour bien reconstruire. Ainsi, plusieurs opérateurs sociaux ont profité de la manne financière pour répondre aux besoins urgents et réels en logements. Des logements sociaux ont donc été construits tant en centre-ville qu’en périphérie voire en pleine campagne. Ces constructeurs ont monté des dossiers de demande de subventions pour des logements sociaux en accession par milliers, sans que soit systématiquement vérifié le titre de propriété du bénéficiaire, la localisation du logement, le règlement d’urbanisme afférent…
Ainsi, il n’est pas rare de voir encore aujourd’hui certains de ces logements implantés en plein milieu d’un champ qui parfois se découvrent après la coupe de la canne. Ils ne sont bien évidemment raccordés à aucun réseau, n’ont parfois jamais été habités ou sont vides depuis la mort de leur propriétaire.
Leur devenir doit être envisagé : faut-il les démolir ? Les réaffecter en carbet de passage dès lors qu’ils sont à proximité d’un sentier de randonnée ? Les réattribuer sachant qu’ils ne peuvent être raccordés à aucun réseau bien souvent ? Autant de questions sans réponse évidente.
Ironie du sort, ils seront difficilement démolis par un prochain cyclone car ils sont para-cycloniques, nous risquons de les voir longtemps encore érigés au milieu des espaces agricoles ou naturels…
Jean Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020