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OPP Archipel Guadeloupe Observatoire photographique des paysages de l’archipel Guadeloupe

OPP Archipel Guadeloupe
République Française

Veille photographique de la dynamique des paysages emblématiques, exceptionnels et quotidiens de l’archipel de la Guadeloupe

Les Abymes, Grand Camp, Boulevard de la Rénovation (97142)

Mots clés

Unité paysagère

Agglomération urbaine Pointe-à-Pitre/Abymes

Typologies spatiales

Espaces urbains

Thématiques

Rénovation, réhabilitation urbaine, Infrastructures de déplacement

Intentions photographiques

Ce point haut offre un large champ de vision sur les grands ensembles de Grand camp, objets d'une opération de renouvellement urbain, en cours. La série chronophotographique dont cette image constitue le point de départ devrait nous renseigner sur l'évolution d'un des secteurs urbains à enjeux de l'agglomération pointoise.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)

Analyse paysagère


De l’importance des infrastructures et de leur organisation réfléchie dans l’aménagement du territoire

La ville avance, en témoignent les grues. Les rénovations se succèdent. Les nouvelles opérations, menées dans le cadre de l’ANRU, refaçonnent ce point de vue. Au premier plan, la buse rappelle l’importance de la gestion des passages de l’eau sur ce territoire, comme préambule à tout aménagement.

Aline HANNOUZ
architecte conseil de l’Etat (ACE)
décembre 2017


En attendant le retour de l’arbre

« Boulevard de la Rénovation » : la toponymie qui date des années 1970 porte bien son nom aujourd’hui. L’interface urbaine entre Pointe-à-Pitre et les Abymes est un vaste chantier, tantôt au Raizet, tantôt à Grand Camp, de part et d’autre de la RN 1. Cet axe routier majeur, conçu initialement comme une rocade de contournement, est aujourd’hui une césure dans la ville, une fenêtre ouverte sur la densité de ses quartiers.

De 2016 à 2018, le nouveau visage de Grand Camp se construit. De nouveaux bâtiments se dressent au premier plan, en bord de route. La ligne d’épannelage des Capitaines disparaît du panorama, annonciatrice de la déconstruction prochaine de ces bâtiments-repères dans le paysage urbain. L’apparente densité nouvelle de la ville, très près de la route, est en réalité une illusion liée au phasage des travaux, la photo de 2016 ayant été prise dans l’intervalle de temps entre la destruction des anciens bâtiments et la construction des nouveaux, sur la même emprise.

Il n’en reste pas moins que l’interface entre la ville et la route appelle un traitement spécifique. L’espace résiduel entre la voie et le front bâti gagnerait à accueillir une végétation arborée à l’échelle du paysage construit, pour redonner une place à la Nature en Ville. Le geste pourrait d’ailleurs déborder sur les délaissés de l’échangeur, occasion rêvée de repenser également les usages et les déplacements doux par-delà l’infrastructure routière, afin de réduire son effet de rupture dans le tissu urbain.

Emmanuel BRIANT,
paysagiste
mai 2020

Localisation