Point de vue n° 105
Pointe-à-Pitre, Cimetière, Chanzy (97110)
Mots clés
Unité paysagère
Agglomération urbaine Pointe-à-Pitre/Abymes
Typologies spatiales
Espaces urbains
Thématiques
Rénovation, réhabilitation urbaine, Infrastructures de déplacement, Équipements et espaces publics
Intentions photographiques
Jeux de couleurs, jeux d’échelles. De part et d’autre de la rue Amédée Fengarol se répondent visuellement un caveau funéraire ainsi que quelques tombes (témoignant de la présence dans le dos de la vue du cimetière historique de Pointe-à-Pitre) et l’une des deux barres jumelles de la cité Chanzy (promises à la démolition). En arrière-plan, l’émergence de la résidence des îles, sise boulevard Faidherbe, sur la gauche de l’image nous renseigne sur la présence dans l’axe droit de la vue de la gare maritime de Bergevin et du port.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2018)
(Nouveau point de vue créé à l'occasion de la campagne de reconduction de juillet 2018)
Analyse paysagère
Barres d’hier et de demain
Deux époques de l’urbanisme pointois se retrouvent sur cette vue du quartier Chanzy. En arrière, les barres de la première rénovation urbaine des années 70/80, et au premier plan la seconde rénovation portée par l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine. L’architecture des façades est plus travaillée, plus rythmée, mais derrière ce sont toujours les mêmes logements avec les mêmes principes de distribution, les espaces extérieurs aussi petits et les fenêtres qui laissent entrer peu de lumière pour certaines.
Pourtant, au vu de la pandémie de coronavirus que le monde connaît actuellement, ces appartements montrent leur limite pour y vivre dans des situations exceptionnelles : peu d’espaces ouverts et peu de luminosité. Espérons que la pandémie permettra de revoir nos façons de concevoir le logement social et plus largement le logement collectif. De même, l’espace public en pied d’immeuble est relativement peu qualitatif hormis quelques bancs et arbustes.
La démolition de la barre de la première rénovation en second plan devrait être l’occasion de retravailler les percées visuelles, de rendre de la porosité à la ville pour éviter ces effets de mur qui bloquent tout autant la vue que la ventilation naturelle.
Jean-Christophe ROBIN,
urbaniste
mai 2020