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OPP Archipel Guadeloupe Observatoire photographique des paysages de l’archipel Guadeloupe

OPP Archipel Guadeloupe
République Française

Veille photographique de la dynamique des paysages emblématiques, exceptionnels et quotidiens de l’archipel de la Guadeloupe

Le Gosier, Chemin de la plage, Datcha (97190)

Mots clés

Unité paysagère

Le bloc basculé de Gosier

Typologies spatiales

Espaces urbains, Espaces littoraux

Thématiques

Reconquête et dévitalisation des centres-bourgs, Dynamiques de l’interface littorale, Affichage publicitaire, signalétique, réseaux aériens

Intentions photographiques

Prise en tournant le dos à la mer, cette vue embrasse du regard l'arrière-plage du bourg dite de la Datcha. Place de la voiture, densité et hétérogénéité du bâti.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)

(l’essor de l'alignement de cocotiers au premier plan a conduit lors de la campagne de reconduction de 2021 à établir un nouveau point de vue selon un recadrage par un recul et une légère rotation de la prise de vue. Cette entorse à la méthode de l’observatoire a été retenue pour maintenir la perception sur la densité du quartier d’habitation attenant au parking. La conservation de cet angle ou le retour au point de vue initial seront étudiés lors de la prochaine campagne).

Analyse paysagère


L’arrière-plage : l’envers du décor

Cette vue en arrière d’une plage très populaire car éclairée le soir est prise dans l’une des communes les plus balnéaires et touristiques de la Grande-Terre. Pour autant, ce que l’on retient du paysage c’est avant tout la « cacophonie urbaine » qui domine : les styles contrastés des constructions allant de la case individuelle à l’immeuble de rapport dédié à la location saisonnière, les toits terrasses, à 2 ou 4 pans, les couleurs de façades, les matériaux mis en œuvre (du bois au béton) et les réseaux aériens courants d’une construction à l’autre.

Par ailleurs, dès lors que le regard se porte vers le sol, on note l’omniprésence de la voiture qui occupe de manière anarchique l’ensemble de l’espace public. De toute façon, il n’existe pas de trottoir, le piéton fait comme il peut, devant slalomer entre les véhicules pour rejoindre soit la plage, soit le bourg.

Il apparaît impératif de développer l’approche opérationnelle dans les documents d’urbanisme. Il ne s’agit pas de mettre au point un règlement ultra-complet, lourd et peu opérationnel, mais au contraire quelques articles appuyés par des schémas et principes afin d’apporter une certaine cohérence – et non homogénéité – urbaine. Dans le même temps, il faut que la notion d’opposabilité des règles soit comprise de tous et cela implique, même si cet aspect de l’urbanisme n’est pas populaire pour un élu local, de sanctionner lorsque les règles ne sont pas respectées.

De plus, une réflexion globale sur les mobilités doit être menée car la logique du tout automobile ne peut indéfiniment se poursuivre. Les espaces urbains de centre-bourg sont contraints et ne peuvent accueillir toutes les automobiles surtout en arrière d’un site prisé tant des locaux que des touristes.

Jean Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020

Localisation