Point de vue n° 066
Saint-François, Anse Champagne (97118)
Point de vue mer

Date : 21/07/2016 à 08:58 - Campagne initiale
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.2526 ° Nord
-61.2611 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
70
400
500
11
0

Date : 14/07/2018 à 11:35 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.2526 ° Nord
-61.2611 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
70
400
640
11
0
Mots clés
Unité paysagère
Plateaux de l'est Grande-Terre
Typologies spatiales
Espaces littoraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface littorale, Zones d’activités économiques, touristiques et commerciales
Intentions photographiques
(point de vue non reconduit en juillet 2021 pour raisons techniques)
Analyse paysagère
Entre-deux touristique
Lagon turquoise, plage de sable blanc et cocotiers : le stéréotype de l’île tropicale est dressé ! Voici le paysage vendu par les magazines et les agences de voyage aux occidentaux en mal de dépaysement. Certes, la vue maritime de l’Anse Champagne offre un angle original, mais tous les éléments sont là. Et pour cause ! Nous sommes ici sur la plage de l’ex-Méridien, fleuron de l’hôtellerie guadeloupéenne avant sa fermeture en 2002.
Sur cette plage autrefois très fréquentée, les baigneurs et les touristes ont disparu avec la liquidation du Méridien. Pendant plusieurs années, il fallait longer la plage des hôtels riverains pour accéder à cette portion de littoral, baigné dans une ambiance calme et paisible. Période étonnante d’un entre-deux touristique, entre la fermeture de l’ancien hôtel et l’ouverture d’un nouveau.
Car effectivement, le site est sorti progressivement de sa torpeur depuis quelques années, à l’occasion de la destruction des anciens bâtiments. A nouveau facilement accessible, la plage a retrouvé quelques usagers en 2018. Pas encore l’affluence des clients huppés du futur hôtel 5 étoiles et de la résidence de luxe, mais une renaissance malgré tout.
En attendant ce projet-phare du nouveau positionnement économique pour le tourisme de la Riviera, déjà engagé avec la montée en gamme récente de la Toubana et du Club Med, la biodiversité a repris ses droits sur l’arrière-plage de l’Anse Champagne. Profitant d’une tranquillité retrouvée et de la recolonisation forestière des jardins, chauves-souris et autres espèces protégées d’oiseaux et de lézards ont pris la place. C’est bien connu, la Nature a horreur du vide, et les promoteurs touristiques doivent désormais composer avec elle.
Emmanuel BRIANT,
paysagiste
mai 2020