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OPP Archipel Guadeloupe Observatoire photographique des paysages de l’archipel Guadeloupe

OPP Archipel Guadeloupe
République Française

Veille photographique de la dynamique des paysages emblématiques, exceptionnels et quotidiens de l’archipel de la Guadeloupe

Goyave, ZAE de Forte Ile, rue de l'hermitage (97128)

Mots clés

Unité paysagère

Vallons forestiers de Goyave

Typologies spatiales

Espaces ruraux

Thématiques

Dynamiques de l’interface périurbaine, Agriculture et espaces vivriers, Infrastructures de déplacement, Zones d’activités économiques, touristiques et commerciales

Intentions photographiques

Ce point de vue en hauteur (réalisé depuis un ancien morne arasé pour laisser place au tracé de la deux fois deux voies) m'a semblé offrir un condensé des motifs paysagers observables dans cette unité.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)

Analyse paysagère


Commerces et paysage

L’effet de vitrine, concept utilisé dans le commerce, doit permettre à un commerce de profiter de son exposition au plus grand nombre pour augmenter son chiffre d’affaires. Bon nombre de développements commerciaux se sont implantés sur ce principe en Guadeloupe. Cette logique d’aménagement est totalement liée au tout automobile… Concept remis en cause à l’échelle mondiale même s’il perdure en Guadeloupe. Aujourd’hui, on réinvestit les centres-villes et les surfaces commerciales diminuent : l’hyper-marché fait parti du passé… mais pas encore en Guadeloupe.

Par ailleurs, l’architecture commerciale et tertiaire, d’une manière générale, est souvent synonyme de « boite à chaussures » climatisée. C’est l’enseigne qui participe de la notoriété du commerce et non la valeur architecturale qui s’en dégage. Aussi, cette architecture très pauvre marque fortement le paysage et l’enlaidie pour longtemps.
On se prend à espérer que Routes de Guadeloupe interviendra peu afin que les herbes sur le bas-côté masquent cette architecture commerciale.

Au-delà de la qualité architecturale, se pose le problème des aléas naturels, même si ce secteur n’est pas habité et est dédié à l’activité économique, il est situé en zone rouge du Plan de Prévention des Risques Naturels (aléa inondation). Là où il eut été judicieux de laisser les eaux s’écouler, on a préféré imperméabiliser les sols et créer des barrières physiques avec les bâtiments. On a sacrifié sur l’autel de la consommation et du développement économique un site qui aurait dû demeurer agricole ou naturel.

Si nous conservons cette attitude « désinvolte » dans notre conception de l’aménagement du territoire, avec une consommation des espaces sans prise en compte des aléas naturels, alors nous perdrons irrémédiablement en cadre et qualité de vie, nous augmenterons les risques sur les secteurs urbanisés en aval des rivières…

Jean Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020

Localisation