Point de vue n° 018
Petit-Bourg, Route de Tambour (97170)
Mots clés
Unité paysagère
Vallons urbanisés de la confluence
Typologies spatiales
Espaces ruraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface périurbaine, Affichage publicitaire, signalétique, réseaux aériens
Intentions photographiques
Dynamiques végétales versus dynamiques d'urbanisation. Nous sommes là sur une ligne de front.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
Analyse paysagère
Hauteurs cossues
La commune de Petit-Bourg a une identité de secteur résidentiel, aux portes de l’agglomération Centre, cœur économique de l’archipel. La population communale a doublé en 30 ans, entre 1968 et 1999, avec une croissance démographique 1,5 fois plus rapide que la moyenne régionale sur la même période.
Mais l’identité résidentielle de Petit-Bourg n’est pas nouvelle. Dès le 19e siècle, les riches commerçants de Pointe-à-Pitre se font construire de belles maisons de « changement d’air » sur les hauteurs de Vernou et Prise d’Eau notamment, pour y profiter de la fraîcheur du climat et du cadre verdoyant pendant les jours de repos et les vacances.
Aujourd’hui, les villas et lotissements pavillonnaires ont gagné l’ensemble du territoire communal ou presque, jusqu’aux limites du massif forestier du Parc National. C’est le cas à Tambour, sur les hauteurs de Grande Savane et Duquerry, en limite de la forêt domaniale, à plus de 6 km de la mer et du bourg.
Perchées à plus de 200 m d’altitude, ces belles demeures jouissent d’une vue splendide sur tout le Petit Cul-de-Sac Marin et la Grande-Terre au-delà, critère de choix qui participe aux prix très élevés de l’immobilier ici comme ailleurs sur les hauteurs de Petit-Bourg. Malgré cela, le secteur est très prisé et les maisons continuent à se construire, à s’agrandir, à s’aménager, au fil des ans. On y plante quelques arbres et palmiers, à qui le climat frais et humide est très favorable, mais jamais beaucoup car il ne s’agit pas de faire obstacle à la vue panoramique offerte par l’emplacement. Malgré les années et le dynamisme de la végétation, les villas restent donc bien visibles dans le paysage résidentiel de Tambour, largement exposées au regard depuis les virages de la route.
Emmanuel BRIANT,
paysagiste
mai 2020