Point de vue n° 055
Petit-Canal, Les Mangles (97131)

Date : 17/07/2016 à 09:20 - Campagne initiale
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3903 ° Nord
-61.4565 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
640
11
152

Date : 18/07/2018 à 10:02 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3903 ° Nord
-61.4565 ° Ouest
Canon EOS 5D Mark III
Canon 24-70mm f/2.8 série L II USM
35
400
640
11
152

Date : 18/07/2021 à 10:25 - Campagne de reconduction complète
Auteur : Sylvain DUFFARD
16.3903 ° Nord
-61.4565 ° Ouest
Fuji GFX 50R
GF 32-64mm F4 R LM WR
45
400
250
18
152
Mots clés
Unité paysagère
Plaine de Grippon
Typologies spatiales
Espaces ruraux
Thématiques
Dynamiques de l’interface périurbaine, Rivières, ravines, étangs, mares, canaux, Patrimoine historique et culturel
Intentions photographiques
La lumière, d'une grande douceur, la petite case, la petite ravine qui court au premier plan confèrent au lieu-dit "Les Mangles" un caractère paisible et harmonieux. Pourtant, l'urbanisation linéaire en bord de N8 et celle qui se déploie de façon plus diffuse aux abords du réseau secondaire pose ici comme ailleurs des questions quant aux logiques d'urbanisation à l'oeuvre et à la consommation des terres, notamment agricoles, qui en découle.
(Sylvain DUFFARD, septembre 2016)
Analyse paysagère
Le logement social post-Hugo
Au premier plan, on remarque une construction datant de la reconstruction post-Hugo à Petit-Canal dans la section les Mangles. Il s’agit d’un logement social (Logement Évolutif Social, LES, logement en accession social) qui, à l’image de milliers d’autres, a répondu à l’urgence et la nécessité de redonner un toit à des dizaines de milliers d’habitants de la Grande-Terre. Mais, comme toujours lorsqu’il faut faire vite et répondre au plus grand nombre, des erreurs de planification et d’exécution sont faites. Ce logement manifestement non habité (même si en deux ans la clôture en tôles de l’extension a été retirée par l’homme ou par la nature - cyclone Maria) n’a peut-être jamais répondu à une nécessité, son attributaire n’était peut-être même pas propriétaire de la parcelle sur laquelle il a été construit…
Ce logement social implanté en secteur naturel repousse les limites de l’urbanisation des Mangles. Il a certainement dû, il y a trente ans, être construit en secteur naturel (donc sans aucun réseau), le lotissement en arrière-plan étant plus récent. Qui sait si le secteur entre ce LES et le bourg constitué n’est pas devenu constructible dans le document d’urbanisme en raison de sa présence : la logique intellectuelle pouvant être d’étendre le secteur urbain des Mangles jusqu’à cette construction datant de 1990/1991 ?
Aujourd’hui, ces limites plus ou moins formelles entre les secteurs urbanisés ou urbanisables et les secteurs agricoles et naturels sont floues. Le manque apparent de visibilité pourrait laisser supposer que de nouvelles constructions pourraient s’implanter, repoussant sans cesse le mitage et morcelant toujours plus les secteurs dédiés à l’agriculture.
Dès lors, une réflexion pourrait s’engager quant à un traitement de ces zones tampons. Ne faudrait-il pas envisager un zonage spécifique facilitant une remise en nature permettant de « masquer » la frange urbanisée ?
Jean Christophe ROBIN,
urbaniste
avril 2020